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Virginie COMBEL
Exposition du 28 au 3 décembre 2005
Pourquoi faire appel à la pensée, au concept, lorsqu’on peut faire agir et réagir avec son instinct ?
Dans un rapport fusionnel mais ambigu avec la Nature, Virginie Combel mime et médiatise son rapport au Monde, par des matériaux de synthèse ou des matériaux dits “pauvres”, au gré des rencontres et de la sensation qui naît à leur contact. Polystyrène, résine, latex lui permettent de transformer le réel en symbole, en signe d’un “ça a été” en “ça pourrait être”.
Savon, papier, bois, pigment, tissus font lien avec l’élément naturel, incarnation de la sensation pure. Ainsi, parce que les matériaux que Virginie utilise sont perméables aux changements, ils sont psychologiquement efficaces.
Du sol au plafond, elle investit l’espace comme on s’approprie une chambre. Suspendus et légers, ou étalés et pesants les éléments se répondent, mêlant l’ascensionnel à la chute. En quelque sorte, Virginie manipule “le mou et ses formes”; elle entasse et laisse pendre le matériau qui finit sa course sur le sol, noue et démêle...
Dans un rapport limite avec l’informe, elle donne à la matière un caractère anthropomorphe et reste fidèle à la figuration qui nous entoure : un morse de papier de plus de deux mètres s’étale au sol, de lourdes abeilles planent dans le vide, tandis qu’un amoncellement de meubles en cascade rappelle un grenier mal rangé. |
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