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Anne-Laure Boyer
Du 12 au 17 juin 2006
Vidéo réalisée à partir d’images fixes.
Se regarde par terre, en projection au sol.
Dans l’espace d’une sphère, une boule de matière se métamorphose lentement. Eléments minéraux, racines végétales et morceaux de corps fusionnent selon un cycle mystérieux, à la fois fascinant et repoussant. Habité par un son hypnotique, l’intimité du noir de projection nous plonge dans la contemplation de ce microcosme qui se déroule à nos pieds. A une échelle tour à tour immense ou macroscopique, la boule expansive s’ouvre aussi sur son propre gouffre, où le corps se voit placé au centre du trou noir.
En utilisant la caméra et l’appareil photo comme de nouveaux outils de perception, Anlor Boyer expérimente sa propre perception de l’espace physique. Consciente d’un trouble de l’oreille interne qui, avec l’âge, ne cesse de s’amplifier, la jeune artiste s’est aperçue que le vertige était devenu une des composantes de son appréhension de l’espace. Avec « Les Planètes », elle a mis en oeuvre sa première installation vidéo, où le corps du spectateur est immergé dans un univers autocentré, parfois oppressant.
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