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Mourad MESSOUBEUR
Exposition du 14 au 19 novembre 2005
Les cultures mycologiques de Mourad Messoubeur s’observent pratiquement avec un microscope. Il semble même qu’un laser méticuleux en ait effechué des coupes précieuses.
Ce que l’artiste confiait à la photographie est aujourd’hui volume.
Les lamelles, disposées dans un espace donné, reproduisent l’objet même par ses composantes en évolution.
L’impression de se trouver en présence d’un hologramme qui aurait pris consistance est assez forte d’autant que le mouvement du spectateur construit la forme et l’anime.
Messoubeur ne cherche pas à camoufler la source de ses oeuvres par des interventions créatives sur les images dont il tire l'inspiration. Au contraire, il en déclare ouvertement la provenance : ils sont des très banals agrandissements au microscope de cultures biologiques. Ce que lui intéresse, et qui constitue l'intérêt de son travail, est l’ « après », le développement naturel (ou qu'il pourrait être naturel) de ces microbes, champignons, microscopiques particules organiques...
Il les sectionne, il en déplace des parties, il en fait un identikit pour anticiper leur vieillissement, pour différer leur forme dans le temps et dans l'espace, il en crée des alias tridimensionnels, il en fait des oeuvres en probable mouvement recherchant un leur "être" possible.
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