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Alexandre Gérard
Exposition du 6 au 11 mars 2006
Notre perception des choses est partielle et brouillée, doù la nécessité dun constant travail de décodage, plus ou moins couronné de succès.
Jessaye notamment de relater lhermétisme que présentent nombre dobjets du quotidien, dans la mesure où ils sont perçus dans leur littéralité (dans la rue, une enseigne à laquelle manquent une ou plusieurs lettres devient, face au passant distrait, un sujet dhésitation momentanée). Outre les pièces présentant des objets isolés, et majoritairement ready-made (relatés, le plus souvent, sous forme de traces photographiques, denregistrements audios, ou denregistrements vidéos), dautres travaux ont comme point de départ la mise en place, dans des lieux publics, déléments face auxquels les gens nont pas lhabitude de réagir. Le produit de ces expérimentations est généralement retracé par le biais de documents vidéos. Dans File dattente (5 minutes, 2000), par exemple, je suis filmé, en caméra cachée, dans la file dattente dune banque, une plaque de verre sous le bras. Je feins de lâcher involontairement la plaque qui se brise bruyamment au sol. On assiste alors aux diverses réactions des personnes présentes (sursauts de frayeur, têtes levées au plafond, apaisement, blagues...), jusquà ce que lanimation créée par lévénement retombe, et que la queue reprenne son cours silencieux.
A.G.
« Avig on diesel » (photographie 20cmx30cm) 1997
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